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Le troupeau :50 chèvres
"alpines chamoisées", conduites depuis 54 ans en respectant les principes
de l’Agriculture Biologique.
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L’alimentation du troupeau:
Les bergers, eux, fauchent en été, avec leurs machines faites pour ça, les (rares) prés moins pentus, pour compléter la ration journalière, ou pour le foin de l'hiver.
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Le cycle du lait :Les chèvres mettent bas de fin décembre à mars. La nurserie est alors habitée d’une centaine de cabris auxquels nous apprenons à boire au seau à tétines dès la naissance, ce qui rend la séparation des mères plus facile. L'"imprégnation" se fait sur le chevrier qui devient la "mère adoptive", et la mère, puisque nous la trayons, fixe sur nous son affection et nous considère très vite, en 2 ou 3 jours, comme ses chevreaux.Konrad Lorenz a bien étudié cela chez les oies et on voit ainsi des chattes adopter et allaiter des chiots, ou l'inverse : on est loin de la brutalité dont veulent nous affubler les activistes végans, souvent bien ignorants. |
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Les cabris sont nourris de colostrum pendant 15 jours, puis après
une transition de quelques jours, de lait de vache bio que nous
cherchons chaque jour chez nos voisins Jean-Bernard, Antoine . Et cela fait de beaux gaillards...
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Quelques mots à propos des "vegans" et de leur "militantisme":Nous recevons parfois des SMS anonymes visant à nous culpabiliser parce que les chevreaux mâles que nous élevons sont destinés à la boucherie.Comportement pour le moins violent -et plutôt lâche- des pourfendeurs de la violence faite aux animaux. Il n'y a pas d'élevage sans viande, et pas de paysage sans élevage, en montagne en tout cas. |
Les chevrettes Nous élevons chaque année pour nous une quinzaine de chevrettes de renouvellement. Les autres sont vendues soit à 8 jours, soit après quelques semaines, pour la reproduction le plus souvent, car la solidité et la qualité de nos chevrettes est reconnue dans le milieu de l'élevage caprin local. Les chevreaux mâles Ils sont vendus, pour la plupart, à huit jours à un volailler qui poursuivra leur engraissement pendant 2 mois. Nous gardons les trois ou quatre plus beaux, fils des meilleures laitières, et les élevons avec les chevrettes pour les vendre comme reproducteurs eux aussi. |
Leurs besoins augmentant, et le lait distribué étant limité à 1.5l/jour, les chevrettes se complètent progressivement avec cette alimentation fibreuse nouvelle pour elles, et développent ainsi leurs estomacs de ruminants (panse, feuillet, réseau).Aux premiers beaux jours, elles sortent au pré avec les adultes.
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| Celles que nous gardons pour remplacer les chèvres trop agées ou défaillantes grandissent jusqu’ à 7 mois. Âge auquel elles peuvent être saillies si leur poids atteint 33 kg (sans préjudice pour leur croissance ultérieure) |
Là, c'est Titane, "le père du troupeau".Beau bouc de race Poitevine. Il est beau, mais surtout, il est calme et doux. Nous pensions que quelques gènes de cette race d'une région herbagère allaient "calmer" nos ombrageuses alpines. C'est pour çela qu'on est allé le chercher en Tourraine: pour qu'il transmette un peu son gentil caractère à sa descendance ...(Hélas, ses filles ont été les plus terribles meneuses et bagarreuses que nous avons connues : de grandes tailles comme leur père, mais avec en plus le rude caractère montagnard des savoyardes).Il saillit les chèvres dont le cycle sexuel s'active à partir de fin juillet-début d'août, quand les jours commencent à raccourcir. |
La fin de l'année 2024 : Mathieu quitte la ferme, mais Fred décide de poursuivre l'activité avec Aurore qui a déjà travaillé avec nous aux moments des mises bas et des périodes de presse. Gros problème survenu en fin de saison, la fièvre catharale "ovine" : une nouvelle variante d'un virus, transmise par un moucheron piqueur, provoque des avortements chez les chèvres et probablement une stérilité passagère voire définitive des boucs. Jusqu'à présent il n'impactait que les ovins et les bovins. C'est donc une maladie nouvelle qui va avoir d'importantes conséquence économiques sur les troupeaux de plein air caprins. 2025 va donc être une année difficile pour notre ferme. Mai la résilience est dans nos gènes de paysans !! |